ADP : le scandale qui remet en cause la privatisation
par
Ce mercredi 12 février, le Média réunissait un syndicaliste d’ADP, un député insoumis et une élue socialiste de la Région Île-de-France autour des révélations de l’enquête de Marc Endeweld au sujet d’une filiale du groupe ADP. Caisse noire, corruption et argent libyen viennent jeter le doute sur le groupe au cœur du projet de privatisation du gouvernement.
Dans le dossier de la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), rien ne va. Aberration économique, écologique, perte d’un monopole stratégique pour la France : le projet fait face à de nombreuses critiques argumentées. Une procédure pétitionnaire visant à ouvrir un référendum d’initiative partagée (RIP), soutenue par l’opposition de gauche et de droite, a été lancée pour la première fois en France. Elle doit réunir 4,7 millions de signatures pour ouvrir la voie au RIP en question. La procédure en ligne est ouverte jusqu’à mi-mars 2020, mais elle n’a pour l’heure récolté qu’un peu plus d’1 million de signatures.
C’est dans ce contexte que nous publions une enquête sur les agissements de l’une des filiales internationales du groupe. ADP Ingénierie (ADPI) est soupçonné d’avoir remporté dans des conditions troubles des chantiers pharaoniques d’aéroports en Libye. Corruption, surfacturation, commissions suspectes : l’imbroglio est total et l’hypothèse d’une ouverture d’information judiciaire pourrait considérablement ralentir le processus de privatisation du groupe.