Pendant que Macron donne des leçons à l’étranger. Acte 48 des gilets jaunes en France : « Taper les gens à terre, c’est les ordres ? »

lundi 14 octobre 2019
par  SUD Éduc

Les relations avec la police sont fraîches. « Ils nous ont demandé de leur remettre notre matériel, nous avons refusé, nous expliquait Jeff Mignard de la LDH dans l’après-midi, entre deux tirs de gaz lacrymo. On leur a montré la déclaration que nous faisons systématiquement à la préfecture, ils ont appelé leur hiérarchie qui leur a confirmé qu’ils devaient nous le laisser. » Mais la trêve aura été de courte durée : d’après les informations que nous avons pu recueillir une heure plus tard auprès de l’autre groupe, les policiers ont bien fini par confisquer le matériel des observateurs de l’OPP, qui devraient par ailleurs déposer plainte en début de semaine suite aux violences physiques et verbales subies le 28 septembre.

La stratégie, simple mais efficace, consistant à gazer massivement les manifestants tout en leur confisquant leur matériel de protection, singulièrement aux acteurs les plus en vue, a été très appliquée aujourd’hui, comme elle l’avait été le 13 avril pour l’acte 22 où un premier appel national à converger sur Toulouse avait été lancé (voir notre article). Particulièrement visés : les street medics, nombreuses et nombreux dans les rues de la ville. « Ils nous piquent le masques à gaz, les lunettes, tout le matériel de protection et ils refusent de nous faire un procès-verbal de saisie », témoignaient, écœurés, « La plume »*, « Banzaï »* et Clothilde*, trois soignants des Street Medics Occitanie. « Ce n’est pas la première fois, mais aujourd’hui, ils nous l’ont fait très tôt et n’ont épargné quasi aucun groupe de streets. Il est 16 h 20 et on ne peut plus soigner personne, alors qu’ils sont en train de gazer partout… », pestait Clothilde.