Un mouvement social, comme la gauche et les syndicats en rêvaient. Et pourtant, à l’exception de SUD et la CGT, les défenseurs des droits des salarié-e-s sont réticents à soutenir un mouvement qui ne peur apportera pas de nouveaux adhérents simplement de par le fait que la plupart n’en ont pas les moyens. Malgré la répression sans précédent, les mutilations, les blessés, les mis en garde à vue...Ils sont là.
La gauche française s’accroche à ses prises de position traditionnelles préférant laisser faire un pouvoir totalitariste, critiquer la violence des manifestants plutôt que la violation de l’État de droit de la part du gouvernement et des forces de l’ordre, dans l’espoir de récolter les miettes d’un mouvement et de limiter ainsi sa liquéfaction. le fait que l’opinion publique internationale s’émeuve davantage de ce qui se passe dans le pays que les propres médias nationaux en dit long sur la manipulation de l’opinion publique et la stratégie gouvernementale de l’information.
Après la dissolution du PC, la déliquescence du PS...L’attentisme et l’absence de soutien officiel sans tentative de récupération sont en train de venir à bout de l’opposition de gauche dans notre pays et d’ouvrir la porte au RN.

Les actes des Gilets Jaunes s’enchaînent les uns après les autres à un rythme hebdomadaire qui stupéfie (et navre) l’intelligentsia politico-médiatique. Au lendemain de l’acte 15, voici deux émissions en marge du courant mainstream qui résument bien la véritable situation.

La première émission, intitulée « Incassables ! », est l’incontournable reportage hebdomadaire de Serge Faubert (Le Média) sur les « actes » à répétition du mouvement GJ. Ici, l’acte 15 du 23 février à Paris.

« C’est à qui se fatiguera le premier, une guerre d’usure entre le pouvoir et les Gilets Jaunes. Et à ce petit jeu, semaine après semaine, les manifestants marquent des points » (Serge Faubert).

« En fait, c’est un printemps qui a commencé en hiver. On va le cultiver, ce printemps, et on va le faire tomber, ce président, on va le faire tomber, ce président ! » (une Gilet Jaune).