Blanquer annonce la suppression de 1 800 postes dans l’éducation nationale en 2019

lundi 17 septembre 2018
par  SUD Éduc

Le ministre précise que « seuls le second degré et les services administratifs » seront concernés.
Tactique désormais bien rodée, on prend des mesures en fractionnant les cibles afin de réduire l’opposition.

On supprime des postes, on rapatrie des enseignants de l’étranger pour combler les trous et on oblige les enseignants à faire des heures sup.
Après des années de gel des salaires, certains collègues se voient contraints d’accepter.
C’est ce que le gouvernement appelle flexibilité et redéploiement des moyens et qu’il faudrait nommer maltraitance et exploitation des salarié-e-s .
Le personnel mal ou pas formé, la précarisation des emplois d’enseignement, le temps passé en trajets, le nombre d’élèves par classe, l’augmentation des tâches autres que celles d’enseignement, l’alourdissement du traitement des résultats, les test, les réformes de l’évaluation, la souffrance au travail, le désengagement des parents qui travaillent aussi le dimanche pour pouvoir s’en sortir, la démission des familles... ne sont pas à l’origine de l’échec scolaire:Non.
L’échec scolaire est dû à un trop grand nombre d’enseignants, fainéants, nantis, et toujours en vacances, réfractaires à tout changement, hostiles à toute « modernisation » de l’Éducation nationale. L’échec est dû à celles et eux qui se voient obligés de travailler dans un discrédit absolu entretenu par des gouvernements successifs avec des salaires parmi les plus bas d’Europe, un nombre d’élèves par classe parmi les plus hauts, des obligations administratives et péri-scolaires en constante augmentation et qui bienôt ne bénéficieront même plus de la garantie de l’emploi...
Pour mieux pouvoir manipuler une population il vaut mieux disposer de salariés qui sachent lire, compter mais surtout pas réfléchir. Formés par des enseignants précaires et mal formés, ils entasseront les masses productives dans des classes surchargées où seuls les plus favorisés socialement pourront évoluer.
Les autres, les déchets diplômés de Parcoursup, issus souvent des classes les plus modestes, que comptent-ils en faire ? Ils iront remplir les nouveaux centres de formation professionnelle qui accueilleront des jeunes de plus en plus diplômés mais sans perspective ?..

Déclaration de presse de SUD 93 en PJ



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