CRISE SANITAIRE ET SOCIALE : ICI & AILLEURS, QUILS PAIENT LEUR CRISE !

mercredi 6 mai 2020
par  SUD Éduc

CRISE SANITAIRE ET SOCIALE : ICI & AILLEURS,

QUILS PAIENT LEUR CRISE !

Le gouvernement a autorisé les entreprises à verser une prime défiscalisée aux salariées pour la reconnaissance de leur travail. Le versement se fera à la discrétion des entreprises et des patrons qui choisiront leurs « débiteurs » avec des critères opaques car cette prime ne sera, bien entendu, pas versée pour toutes les salariées et rien n’est prévu pour ceux qui travaillent encore en risquant leur vie. Surtout, elle va provoquer division et inégalité entre les salariées. Qui aura une prime ? Qui n’en aura pas ?

La pression du MEDEF et du gouvernement est forte sur les salariées pour un retour de l’activité économique. Comme en 2008, la faillite du système capitaliste semble devoir être payée exclusivement par les salariées. En plus de trouver 300 milliards pour les entreprises sans aucune contrepartie, le gouvernement veut nous voler nos droits et notre temps libre. Les ordonnances sanitaires autorisent les patrons dans le privé et les « chefs » dans les services publics à imposer des congés, des prises de RTT et une prolongation du temps de travail. Nos gouvernants imaginent déjà leur monde d’après où nous serons obligés de renoncer à nos acquis sociaux.

POUR SOLIDAIRES GUYANE, C’EST INACCEPTABLE !

 

Que celles et ceux qui auront la prime la prennent et la gardent mais ce que nous voulons dans l’immédiat pour toutes et tous ce sont des hausses de salaire. Nous revendiquons le maintien complet du salaire en chômage partiel et même 400 euros de plus par mois pour chacun, le SMIC à 1700 € net, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes... Où trouver l’argent ? En interdisant les dividendes, en taxant les flux financiers et en luttant contre l’évasion fiscale.

Avec cette crise sanitaire et surtout sociale, le chômage va frapper fort, le partage du temps de travail est donc indispensable. Immédiatement, nous exigeons la semaine de 32h sans baisse de salaire, une 6e semaine de congés payés, la limitation de l’amplitude journalière du travail. Le travail le dimanche et la nuit doivent redevenir des exceptions. Nous ne voulons plus d’un système qui sous couvert d’aide aux entreprises grignote année après année les budgets des services publics, de la santé, de l’éducation ou de la culture. Nous ne voulons plus d’une société où comme en 2019, 40 des plus grosses entreprises françaises distribuent plus de 49 milliards d’euros par an à leurs actionnaires sans en faire profiter leurs salariées.

POUR LA JUSTICE &

DE NOUVELLES CONQUETES SOCIALES !

 

Après cette crise, nous devons inventer un autre monde. Il commencera par une véritable reconnaissance des travailleuses et des travailleurs. Nous devons remettre au centre du débat le partage entre salaires et profits. Celles et ceux qui produisent doivent être les gagnantes et doivent profiter réellement des fruits de la production.

Au-delà de ce partage immédiat du travail, nous devons repenser notre société centrée sur le travail. Source de maladies professionnelles, le travail assomme notre monde. Il est nécessaire de réfléchir à d’autres modes de production qui permettent à chacune de disposer de temps libre, de disposer de sa vie privée sans qu’elle soit écrasée par le labeur. Il nous faut du temps pour nous retrouver, agir et inverser la machine contre le capitalisme.

CORONAVIRUS ET CAPITALISME :

DEUX EPIDEMIES A COMBATTRE !