Des violences policières pendant la manifestation organisée pour les dénoncer

samedi 6 juin 2020
par  SUD Éduc

J’ai vu des enfants se faire gazer et se réfugier dans des immeubles ou des buissons, une amie recevoir du gaz lacrymogène directement dans les yeux et perdre connaissance alors qu’elle avait simplement posé un genou à terre pour apporter un soutien symbolique aux victimes, des personnes inoffensives se faire plaquer violemment au sol, et une petite dizaine de CRS ont pointé leurs lanceurs de flash ball sur mes amis et moi, à une distance d’à peine trois mètres, alors que nous étions simplement réfugiés dans un parc…

Je comprends ces méthodes face aux individus dangereux et destructeurs car malheureusement il y en a eu parmi les militants, mais les casseurs représentaient à peine quelques dizaines de personnes sur plus de 20 000 civils inoffensifs et pris au piège… Il y a encore quelques années les casseurs se faisaient simplement immobiliser, arrêter et embarquer par les autorités pour être traduits en justice, car c’est là la réponse appropriée d’un état censé représenter l’ordre. Aujourd’hui, l’affrontement se déroule sur un plan physique, c’est la loi du plus fort, c’est un crescendo de violence qui ne règle rien, c’est tellement insécurisant et indigne de la France… D’autant plus que les premiers casseurs de ce rassemblement se sont avérés être des policiers déguisés, dans le but de décrédibiliser notre cause et de générer le chaos pour obtenir l’autorisation de sortir leurs armes, là où leur devoir serait de calmer le jeu. C’est si malhonnête et aberrant qu’ils reçoivent de telles directives.