François Boulo, porte-parole des Gilets jaunes de Rouen, appelle à « la grève générale illimitée »

mercredi 23 janvier 2019
par  SUD Éduc

À la suite de l’appel de la CGT à la grève générale le mardi 5 février, François Boulo, porte-parole des Gilets jaunes de Rouen, appelle à une grève générale illimitée.
Publié le 22 Jan 19 à 19:28 (Souce actu.fr)

Ce pourrait être un nouveau tournant dans la mobilisation des Gilets jaunes. Mardi 22 janvier 2019, après dix samedis de mobilisation, François Boulo, le porte-parole des Gilets jaunes de Rouen (Seine-Maritime), a lancé sur sa page Facebook un appel à la « grève générale illimitée », faisant suite à l’appel de la CGT à une grève générale, mardi 5 février 2018.

Dix heures après sa publication, le message de François Boulo comptait déjà 6 800 partages.

« On rebondit sur l’appel de la CGT »

« Nous, Gilets jaunes de Rouen, déplorons que le pouvoir exécutif s’obstine à ne rien entendre des revendications portées par les Gilets jaunes et à conduire une politique injuste rejetée par 75% des Français », peut-on lire dans le communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.

Ce document a été réalisé à la suite de discussions avec des référents des Gilets jaunes de Rouen, assure François Boulo.

Déjà, à l’issue de l’acte X, samedi 19 janvier, cet avocat de profession évoquait sa volonté d’en passer par une grève générale, avec l’espoir d’aboutir à la dissolution de l’Assemblée nationale.

Évoquant le refus du gouvernement de remettre en cause l’ISF (Impôt sur la fortune), mais aussi les blessés parmi les Gilets jaunes et les forces de l’ordre, ainsi que les morts, les Gilets jaunes de Rouen veulent passer à la vitesse supérieure.

« On rebondit sur l’appel à la grève général de la CGT pour le 5 février, mais nous on appelle à ce qu’elle soit illimitée, jusqu’à ce qu’il y ait un réel changement de cap politique ou bien un retour aux urnes. »

Quant au Grand débat national, François Boulo se montre critique : « On ne demande pas des sondages, mais des référendums. On sait bien qu’il n’y aura en réalité pas de dialogue. » Le communiqué, signé par François Boulo, fait également suite aux déclarations de l’un des leaders du mouvement national Eric Drouet, qui appelle lui aussi à une grève générale illimitée.

Sur le site service-public.fr, il est précisé qu’un salarié « peut faire grève, mais il ne peut le faire seul, sauf s’il accompagne un appel à la grève lancé au niveau national […] Le salarié participant à un mouvement illicite n’est pas protégé par le droit de grève. Il risque une sanction disciplinaire et peut être licencié sans que l’employeur ait à prouver une faute lourde. » Le rôle des syndicats pourrait donc être primordial dans la suite de la mobilisation…

Manon Loubet et Jean-Baptiste Morel