Si le plan de relance post-Covid, est conditionné au respect de l’État de droit, on ne voit pas bien comment la France pourait en bénéficier.

lundi 14 décembre 2020
par  SUD Éduc

Pendant que l’on braque les projecteurs sur la Pologne et la Hongrie

État de droit : la Pologne et la Hongrie font blocage

Budapest et Varsovie ont posé leur véto, lundi 16 novembre, contre le budget européen et le plan de relance post-Covid, en passe d’être conditionnés au respect de l’État de droit. (La Croix)

En France, depuis l’arrivée de Macron l’Etat de droit n’est qu’une illusion, un mensonge de plus répété à l’envi jusqu’à ce qu’il s’impose comme "LA vérité, le fameuse "Histoire officielle", qui fait les beaux jours des dictatures de tout temps.
Une bonne partie de la presse française titrait sur les rassemblements de ce samedi 12 décembre et "quelques tensions en marge des rassemblements".
Il n’en est rien. La répression violente de toute manifestation nationale est désormais la règle.

D’après Mediapart, "au terme d’une manifestation sévèrement réprimée, le ministre de l’intérieur a annoncé l’interpellation de 142 « individus ultra-violents ». C’est faux. Les éléments réunis par Mediapart montrent que les policiers ont procédé à des arrestations arbitraires dans un cortège pacifique."

https://www.mediapart.fr/journal/france/131220/gerald-darmanin-maquille-les-chiffres-des-interpellations-lors-de-la-manifestation-paris?userid=a9787cf8-be37-42e8-9537-a8386fdd1e9d

Lorsque l’on constate le degré de violence d’État subi par les Français depuis le mouvement des gilets jaunes, on comprend mal que l’Union Européenne n’évoque même pas un possible blocage de ces fonds pour la France, mise en cause par l’ONU, l’UE, la Ligue des Droits humains, Amnesty International, et d’autres organismes internationaux qui mois après mois, interpellent l’État Français sur les atteintes aux droits fondamentaux dans le pays.

« Les autorités françaises doivent veiller à ne pas »violer les droits de l’homme de tout un groupe« dont certains ont commis des actes répréhensibles, a prévenu mercredi la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet. »
https://www.lorientlejour.com/article/1244201/bachelet-interpelle-la-france-sur-l

Violences policières en France

Depuis des années, nous alertons sur les cas d’usage illégal de la force par les forces de l’ordre en France et les difficultés pour les victimes d’accéder à la justice. Aujourd’hui, il est urgent que les autorités françaises réagissent.

https://www.amnesty.fr/dossiers/dossier-violences-policieres-en-france

Violences policières contre des journalistes : RSF porte plainte contre le préfet de police de Paris
https://rsf.org/fr/actualites/violences-policieres-contre-des-journalistes-rsf-porte-plainte-contre-le-prefet-de-police-de-paris

Décrets PASP : fichage massif des militants politique

Après la loi sécurité globale et la loi séparatisme, le gouvernement poursuit son offensive généralisée visant à museler toute opposition politique. Mercredi dernier (2 décembre), les trois fichiers de « sécurité publique » (PASP, GIPASP et EASP) ont été largement étendus par trois décrets (ici, ici et là). Ils permettront le fichage massif de militantes et militants politiques, de leur entourage (notamment de leurs enfants mineurs), de leur santé ou de leurs activités sur les réseaux sociaux. Malgré ses moyens limités, La Quadrature du Net n’entend pas se faire prendre de vitesse par cette offensive généralisée. Elle contestera ces décrets non seulement dans la rue, chaque samedi au sein de la coordination contre la loi sécurité générale, mais aussi en justice, devant le Conseil d’État.
https://www.ritimo.org/Decrets-PASP-fichage-massif-des-militants-politiques

Si on ajoute à ça les éborgnés, les mutilés, les blessés sans raison aucune, les journalistes blessés ou arrêtés, les fausses nouvelles « propagandistes », le refus réitéré d’admettre les violences d’État, les décrets relatifs à l’obligation de loyauté, de réserve et tout l’arsenal législatif qui permet à n’importe quel policier (désormais aussi municipal) de verbaliser et/ou de mettre en garde à vue n’importe quel citoyen sur une simple présomption de possibilité de commettre un délit, on ne voit pas comment la France pourrait bénéficier de l’aide l’urgence à moins que, comme dans tout système totalitaire, ceux qui dictent les règles du jeu soient les seuls à ne pas les appliquer.

La situation en France est d’autant plus préoccupante que, désormais l’UE est cimentée par la dette. Ces milliards d’euros, autrefois introuvables, il va bien falloir les rembourser et, le prix à payer est, sans aucun doute possible, les droits des personnes et la liberté avec, en prime, une austérité généralisée.