IRAN : Adresse aux autorités iraniennes

mercredi 29 avril 2020
par  SUD Éduc

Nous condamnons avec force la nouvelle arrestation d’Ismail Abdi et le renvoi de Mohammad Habibi de l’Education Nationale

Les organisations syndicales membres du Réseau syndical international de solidarité et de lutte attirent votre attention sur la situation d’Ismail Abdi et de Mohammed Habibi, enseignants iraniens.

Nous condamnons la nouvelle arrestation d’Ismail Abdi, membre du conseil d’administration du syndicat des enseignant.es d’Iran (Téhéran). M. Abdi a été libéré de prison le 17 mars 2020, mais a été arrêté, de nouveau, le 21 avril lorsqu’il s’est rendu au bureau du procureur de la prison d’Evin pour prolonger son congé. Au vu de la situation actuelle et du danger de la propagation incontrôlée du virus Covid-19 en Iran, renforcé par les mauvaises conditions sanitaires dans les prisons et les centres de détention, cette nouvelle arrestation est très dangereuse pour la vie de M. Abdi.

M. Abdi a été arrêté initialement en juin 2015, alors qu’il était responsable de l’organisation du syndicat des enseignant.es à Téhéran. A l’époque, quand il a demandé un visa pour assister au Congrès mondial de l’Internationale de l’éducation, il a été arrêté et transféré à la prison d’Evin. Depuis, il était incarcéré dans cette prison. Depuis son arrestation, l’Internationale de l’éducation, Amnesty international, les syndicats Français et notre Réseau ont fait plusieurs campagnes pour sa libération.

Nous exigeons également la libération inconditionnelle et immédiate de M. Mohammad Habibi, autre membre du conseil d’administration du syndicat des enseignant.es d’Iran (Téhéran). Le 4 août 2018, il a été condamné à dix ans et demi de prison. Le tribunal l’a, de plus, condamné à deux ans d’interdiction de toute activité sociale et politique et 74 coups de fouet. Mohammad Habibi a été arrêté en Mai lors d’une manifestation pacifique. Depuis, il est détenu dans des conditions extrêmement difficiles. Il y a quelques jours, la famille de M. Habibi a reçu la lettre de son licenciement de l’Education nationale.

Le licenciement d’Habibi, la nouvelle arrestation d’Abdi, celles de nombreux autres militant.es des droits humains, syndicalistes ou écrivains, marquent une nouvelle vague de répression visant à créer la peur à la veille du 1er mai, Journée internationale des travailleurs.

Les organisations syndicales signataires de cette lettre condamnent la répression et le harcèlement insupportables subis en Iran par les enseignant.es, syndicalistes, les militant.es des droits des salarié.es.et droits humaines et les écrivains. Elles demandent au régime iranien de respecter les conventions internationales qu’il a ratifiées, dont celles sur la liberté d’association, de manifestation, de grève et de négociation collective.

Elles demandent solennellement la libération immédiate et inconditionnelle de tous/toutes les enseignant.es, syndicalistes, journalistes, écrivains et militant.es des droits des salarié.es emprisonné.es.