Kurdistan syrien : des milliers de réfugiés meurent de soif
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Les enfants sont les premières victimes avertissent des services de secours.
Le Comité international de la Croix rouge estime, avant la reprise des combats entre l’armée turque (si tant est que la Turquie ait respecté sa promesse) et les YPG kurdes alliés au régime Assad qu’au moins 200 000 personnes ont été déplacées ou laissées à l’abandon dans la zone soumise aux bombardements turcs. Non seulement ces réfugiés ont été laissés sans nourriture mais, dans cet espace semi-désertique, les femmes, les enfants et les personnes âgées sont privées d’eau.
Tous les déplacés qui se trouvent dans et autour de la ville de Hasaké ne peuvent plus renouveler leurs faibles réserves d’eau car la station de pompage d’Akouk a été bombardée par les avions et l’artillerie turcs. Une action de destruction systématique mais interdite par les « lois » de la guerre à laquelle les forces américaines avaient eu recours lors de l’invasion de l’Irak en 2003 sans que les Nations Unies émettent alors la moindre protestation. Résultat, au nord-est de la Syrie, au moins 400 000 personnes se trouvent sans eau, expliquent les responsables de l’Unicef. Les convois de citernes destinés à les approvisionner ont dû souvent rebrousser chemin en raison des combats et des bombardements, ainsi que des interventions des « milices » turques ne respectant pas les drapeaux des organisations de l’ONU qui sont les seules à tenter d’intervenir dans des zones que les ONG ont dû fuir.
Commentaire de Mysty Buswell, directeur pour le Moyen Orient du Comité international de secours : « La situation empire de jours en jours et une fois de plus ce sont les civils qui payent le prix le plus élevé de la situation et le manque d’eau devient une urgence vitale dans toute cette région. Les pénuries sont signalées aussi bien dans les villes que dans les zones rurales et le manque d’eau deviendra encore pire dans quelques jours si les équipements ne peuvent pas être remis en service rapidement »
Ce manque d’eau, qui s’ajoute au manque de nourriture, a déjà entraîné des centaines de décès, notamment chez les enfants épuisés par une errance de plusieurs jours sans que les familles aient eu les moyens et la possibilité de s’approvisionner. Mais cette situation tragique ne semble émouvoir personne alors que les résistants kurdes qui battent en retraite devant l’invasion avec un équipement dérisoire ne disposent d’aucunes provisions ni réserves d’eau. D’autant plus que les forces américaines qui se sont retirées sur l’ordre du président Donald Trump ont dynamité des réserves alimentaires et des réservoirs provisoires où étaient stockés des dizaines de milliers de litres d’eau qui auraient pu sauver les populations en fuite devant les combats qui n’ont jamais cessé….