La Démocrature macronienne en marche

mercredi 20 mars 2019
par  SUD Éduc

Au pays du mimosa, la majorité, appuyée par un bonne partie de la droite, continue à entasser les condamnés dans des prisons surpeuplées (en attendant la construction de nouveaux centres de détention) et à forger à coups de textes répressifs et liberticides un nouvel ordre social : La démocrature.
Un peu de patience, ils arrivent au bout des possibilités dans ce domaine. La phase finale consiste à changer le préfixe, à tirer sur la foule, à nier les disparitions et la torture d’opposants tout en s’indignant de ce qui se passe au Vénézuela.

Un petit tour dans notre démocrature ?

Violence ordinaire : Gazage des manifestants devant le Rectorat à Toulouse

Mardi 19 mars, l’administration du rectorat a demandé l’intervention des forces de polices contre ses propres agents.
150 agents de l’éducation nationale : enseignant.es, précaires, stagiaires ont bloqué le rectorat,
soutenus par des personnels de la fonction publique et du privé qui ont voulu marquer leur solidarité dans le cadre de cette journée de mobilisation interprofessionnelle. Cette action était annoncée publiquement depuis une semaine. Le Rectorat, pourtant informé, n’a pas jugé bon de prendre les précautions nécessaires afin d’assurer le concours national, agrégation interne de mathématiques notamment, qui avait lieu ce jour là. Pour rattraper leur erreur d’appréciation du mouvement de grève, le rectorat a choisi de faire appel à la brigade anti criminalité et la police nationale afin de libérer le passage du camion transportant les copies.

Arrestation « #préventive » : Témoignage de Gwen Melin, photographe, que la police a interpellé hier après midi et mis en garde a vue pendant 7 heures, l’empêchant de couvrir la marche des solidarités.

Hier d’après la police, j’aurai :

« participé sciemment à groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation , caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens, circonstance que les faits ont été commis en réunion. »

J’ai été interpellé dans le métro. A 13h. Avec de l’équipement photo et des protections. J’était seul.

J’allais a la marche des solidarités. Rejoindre et couvrir les collectifs tel : Vérité et Justice pour Ali Ziri, Vérité et Justice pour Gayeé Justice Vérité Pour Wissam La vérité pour Adama Collectif Vies Volees, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng et tant d’autres.
Sincèrement je suis désolé de ne pas avoir été là, je me rattraperai promis.

J’ai fait 7 heures de GAV, on m’a pris mon ADN sans me le demander, on m’a mis à nu, humilié, traité de « connard », la police n’a pas voulu me laisser travailler, a menti.

On m’a arrêté en prévention," au cas où", « on ne sait jamais ».

J’ai donc un rappel à la loi. Pendant 6 ans, j’ai une épée de Damoclès sur la tête. Alors que j’étais dans le métro. Les mains dans les poches.

Le 03 Avril 2018, je me fais ouvrir le crâne par la police : Classement à victime.
Le 16 Mars 2019, je me fais interpeller par la police : Garde à vue et rappel à la loi.

« Jusqu’ici tout va bien »

MACRON DANS LES PAS DE POUTINE | L’ÉDITO D’AUDE LANCELIN
Interdictions de manifester, marquage des manifestants avec des produits chimiques, drones de surveillance, unités mobiles anti-casseurs... La répression monte d’un cran.
https://twitter.com/LeMediaTV/status/1108261893498638337

Source (Agoravox)

Invité de Public Sénat, le président du groupe parlementaire macroniste a estimé que ce qui était « justifié par la situation des finances publiques » n’avait « manifestement pas été compris » par une partie des Français.

NB/ (Les enseignants ne comprennent pas non plus les subtilités du gel d’indice alors que nombre d’entre eux parcourent des kilomètres tous les jours pour travailler, ni les classes surchargées, ni la charge de travail qui explose, ni les propos méprisants à leur encontre, c’est certainement un manque de capacités intellectuelles)

En Démocrature, on élimine les détenteurs d’autorité publique qui donnent des consignes respectueuses des préconisations de l’ONU et de l’UE quant aux méthodes répressives utilisées contre les manifestants.

Suite au départ du préfet de police de Paris à cause des violences survenues sur les Champs-Élysées lors de l’acte 18 des #Giletsjaunes, son directeur de cabinet et le patron de la DSPAP ont également été limogés, selon le Parisien

Blog médiapart
https://blogs.mediapart.fr/citoyen-spartacus/blog/190319/macron-et-les-black-blocs-l-assaut-du-conseil-constitutionnel

"En même temps", on nomme à Paris un nouveau Préfet, le fameux lallement d’Aquitaine spécialisé en matraquage de député, cela méritait bien une promotion à la Kommandantur !

Samedi, pendant que blaireau 1er descendait les pistes entre deux coups de Labello, Paris brûlait de ferveur et de casseurs, dont on ne sait toujours pas trop qui ils sont.

Entre les policiers déguisés en gilets jaunes, les CRS qui remplissent leurs sacs à dos de tee-shirts volés, ceux qui lancent des grenades sur le Fouquets, cela devient fort compliqué !

Tout de même, il fallait oser le ski le jour où la plus grande des manifestations de l’année était annoncée !

En Démocrature, on enregistre les plaintes contre les exactions des forces de l’ordre, qui n’aboutissent jamais et on créé des commissions d’enquête dont on ne tient pas compte pour, de toute façon, libérer les barbouzes proches du pouvoir.

Affaire Benalla : Gérard Larcher hésite sur les suites judiciaires à donner
(Source Le Monde)

Pour les membres de cette alliance de circonstance, pas de doute : le bureau du Sénat n’a pas d’autre choix que de transmettre le cas des trois collaborateurs de l’Elysée au parquet. « La commission d’enquête a fait un énorme travail d’auditions et de recoupement des informations contenues dans la presse. Cela a montré qu’il y avait une distorsion entre les déclarations lors des auditions et la réalité », estime M. Retailleau. « Aller contre les préconisations de la commission d’enquête, ce serait la désavouer alors que le rapport a été adopté à l’unanimité [moins trois abstentions] », abonde le socialiste David Assouline, qui « n’imagine même pas » un autre scénario.


Documents joints

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