La discontinuité pour une meilleure renaissance

vendredi 3 avril 2020
par  SUD Éduc

Faisons pour une fois le pari du temps long afin d’imaginer des solutions nouvelles tant pour l’économie réelle que pour l’École. Un effort « de guerre » stakhanoviste fondé sur la notion d’union nationale ne ferait que reproduire le monde d’avant le Covid-19.

L’humanité est régulièrement confrontée à des épisodes épidémiques, comme celui du VIH, de la grippe ou encore d’Ebola. Mais la réponse à l’épidémie par le confinement avait été reléguée au rang des méthodes moyenâgeuses par une société sûre de sa suprématie sanitaire. Aujourd’hui, au-delà des difficultés liées au traitement dans l’urgence des malades du Covid-19, ce qui est redouté c’est la crise économique consécutive au confinement de plus d’un milliard d’êtres humains : c’est la planète entière qui s’est transformée en un immense lazaret netflixé.

Nathalie Laville est adjointe au maire du XIIIe (Paris) en charge du commerce, de l’artisanat et des professions libérales.
Ce sont désormais 2 000 milliards de dollars débloqués pour relancer l’économie américaine, la BCE qui espère permettre de « financer potentiellement jusqu’à 1 800 milliards d’euros de prêts aux ménages et aux entreprises », la suspension des règles de discipline budgétaire de l’UE… Les grands de ce monde trouvent et débloquent des fonds qu’ils imaginent pouvoir renflouer leurs PIB, utilisant en cela de vieilles recettes probablement éculées, dans tous les cas inadaptées au monde de demain.

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