« Le choc sur le marché du travail est à prévoir pour la fin de l’année »

samedi 26 septembre 2020
par  SUD Éduc

L’économiste spécialiste des politiques de l’emploi rappelle que les crises creusent les inégalités : les plus diplômés n’ont pas été handicapés par celle de 2008-2009. Cette fois encore, les destructions d’emplois toucheront en priorité les moins qualifiés.

Quelles seront les conséquences pour l’emploi de l’épidémie de Covid-19, du confinement du printemps et de la crise économique qu’ils ont déclenchée ? Qui va être touché, qui sera épargné ? Le chômage va-t-il durablement augmenter ? Les mesures du gouvernement sont-elles efficaces pour contrer cette hausse ?

Ces questions sont complexes, comme l’attestent encore les chiffres dévoilés vendredi 25 septembre par le ministère du travail : le nombre de chômeurs sans aucune activité (catégorie A) a de nouveau diminué en août, pour le quatrième mois consécutif. Mais cela est principalement dû au retour des demandeurs d’emploi vers des emplois courts et précaires (catégories B et C, qui restent quasiment stables).

Le nombre de chômeurs demeure cependant très élevé : 3,62 millions en catégorie A (385 000 de plus que fin février) et 5,79 millions si l’on additionne les catégories A, B et C (414 000 de plus que six mois plus tôt).

L’Insee a par ailleurs déjà comptabilisé la perte de 715 000 emplois au premier semestre 2020. Et le ministère du travail recense près de 57 000 suppressions d’emplois déclarés par les entreprises françaises dans le cadre de plans sociaux à venir.