Si certaines préconisations pourraient donner l’illusion que l’objectif est d’orienter l’enseignement des établissements français de l’étranger vers une pédagogie innovante et replacer l’enfant et l’humain au centre de la réflexion pédagogique, il n’en est rien.
Ne parlons pas même pas de l’attention et du respect portés aux professionnels de l’éducation, enseignants engagés au quotidien pour permettre aux enfants des français, expatriés ou immigrés, ainsi qu’à ceux des familles des pays d’implantation, de suivre une scolarité adaptée aux exigences françaises et qui leur permettrait d’envisager une poursuite d’études en France.

La privatisation du réseau, ne saurait tarder. Á une politique de gestion du personnel pathogène, par un recrutement profilé des chefs d’établissement chargés de réduire la masse salariale (personnel en fin de carrière ou malade, militants, réfractaires, défenseurs des textes, lanceurs d’alerte), aux accords entre le MEN-MAE-AEFE qui se traduisent par le non renouvellement des contrats toujours dans le même objectif, s’ajoutent la multiplication des hiérarchies, un pouvoir décisionnel qui, laissé aux instances locales, précariserait les enseignants en poste et priverait même certains du peu de droits qu’il reste aux titulaires.

La lecture des contenus de stage de formation pour les personnels administratifs font parfois froid dans le dos.

Côté négociations, il n’y a rien à attendre de ce gouvernement qui répète en boucle qu’il continuera à maintenir le cap des réformes qu’il s’est fixé. Si dans le domaine de la poltique économique et sociale ils sont dans la lignée des gouvernements à la solde des pouvoirs financiers, depuis près de 30 ans, la brutalité avec laquelle ils imposent le système est sans précédent dans notre histoire récente.

Peu d’alternatives dans une démocrature. Accepter ou résister en sachant que, de toute façon, dans un cas comme dans l’autre, le prix à payer sera très élevé...