Le réchauffement climatique nuit aussi à la santé mentale

mardi 1er septembre 2020
par  SUD Éduc

Depuis une dizaine d’années, les corécipiendaires du prix Nobel de la paix en 2007, Al Gore et les experts du Giec, prévoyaient une hausse des pathologies liées au stress – stress chronique, anxiété – et des suicides. Alors que les conséquences du réchauffement climatique sur la santé « physique » sont bien répertoriées, celles relatives à la santé mentale restent largement méconnues des chercheurs, malgré des données préliminaires préoccupantes. Selon Susan Clayton, auteure du rapport Santé mentale et changement climatique (1), de tels effets, bien que peu reconnus par la communauté des psychiatres, affectent également un nombre considérable de personnes. Ainsi, des études ont décrit l’impact des changements climatiques sur la santé mentale lors des vagues de chaleur ou de sécheresse exceptionnelles. Elles suggèrent par exemple que, avec 250 millions de réfugiés climatiques estimés à l’horizon 2050, ces pathologies risquent d’être aggravées par les mouvements de population dus à l’élévation du niveau des mers et à la destruction des logements, des établissements médicaux et autres services essentiels. Rappelons que plus de la moitié de la population mondiale vit à moins de 60 kilomètres de la mer !