Augmentation du temps de présence dans les établissements, augmentation des effectifs par classe, généralisation des tensions au sein des communautés scolaires, équipements inadaptés aux nouvelles exigences pédagogiques, multiplication des obligations administratives qui, sous couvert de modernisation, sont de moins en moins prises en charge par les services administratifs, gel des salaires et des promotions, perspectives de carrière limitées, travail au mérite qui pénalise les agents en fin de carrière à bout de souffle après une vie de travail, mise en place de hiérarchies intermédiaires, marchandisation de l’Éducation, allongement de l’âge du départ à la retraite et du nombre d’annuités, gel des retraites, campagnes régulières de dénigrement des personnels en poste afin que les usagers plébiscitent la dégradation continue des conditions de travail depuis plus de 20 ans...
Le métier d’enseignant a connu de tels bouleversements que le Ministère se voit dans l’obligation d’employer des intérimaires faute de candidats. Lorsqu’il s’agit d’augmenter la charge de travail et les obligations de service, la Finlande ou la Norvège deviennent le modèle à suivre. Lorsqu’il s’agit de comparer les salaires, les pays les plus pauvres de l’UE deviennent la référence.
Qu’importent le niveau de recrutement et les motivations des personnels d’encadrement ! Pour maintenir dans l’ignorance et former à la production à moindre coût, des enseignants, mal formés et sous payés, semblent leur suffire amplement.