Lettre de La DRH

mardi 21 avril 2020
par  SUD Éduc

Comme d’habitude une lettre surréaliste empreinte de cette auto satisfaction, vestige d’une époque ou les services fonctionnaient normalement et où les règles statutaires des salarié-e-s, étaient respectées.
On aura appris qu’ils font ce qu’ils peuvent, que les dossiers seront priorisés, qu’il nous faudra être patients...
Encore plus  ?
Nous, « personnels de tâches », avons déjà toléré que certaines indemnités, comme les indemnités de contrôle continu en section professionnelle nous aient été confisquées, nous acceptons des retards de rattrapage d’échelon qui durent depuis plus d’un an, nous considérons beaucoup de nos heures supplémentaires comme du bénévolat et les activités périscolaires, encore une fois bien souvent non rémunérées, comme une continuité de notre engagement auprès des élèves.
Nous avons pour ainsi dire tiré un trait sur l’équité et les nombreuses promesses non tenues dont celles d’amener l’ISVL à un pourcentage plus décent de l’indemnité versée aux expatrié-e-s qui en plus bénéficient de nombreux autres privilèges.
Ne nous laissons pas berner. Si les E3C vont être « gratifiées », ce n’est que pour continuer à faire passer la couleuvre d’une réforme qui va nous transformer en machines à organiser, assurer et corriger des examens.
Dès le début de la crise les chefs d’établissement nous ont mis au travail à distance sans que nous le demandions, sans matériel ni remboursement des frais d’exercice, souvent avec comme unique consultation l’avis des conseillers pédagogiques expatriés, véritable hiérarchie intermédiaire que l’on nous impose année après année comme autorité et nouveau pouvoir décisionnel qui restreint notre liberté pédagogique et notre libre arbitre dans ce domaine.
Plutôt que d’envoyer un courrier pour nous dire ce qu’ils ne peuvent plus faire, on aimerait savoir ce qu’il en sera des personnels contaminés dont on ne reconnaîtra peut-être pas l’accident de service, ni des collègues locaux (qui ne cotisent pas pour la retraite) et n’ont parfois même pas d’assurance maladie. Rien sur la prime promise à tous les fonctionnaires en travail à distance, sur l’obligation de l’employeur d’équiper le salarié et la salariée. Que l’on nous explique pourquoi les abonnements indispensables pour mener à bien nos missions imposées contrairement aux textes en vigueur n’ont pas été pris en charge systématiquement, qu’il en faille dans le meilleur des cas en faire la demande. Ce serait bien, également, que l’on nous permette de comprendre les raisons pour lesquelles les journées de grève sont prises en compte sur le bulletin du même mois, parfois à peine une semaine avant le virement alors que nous devions attendre parfois des mois avant de toucher des heures effectuées ou des indemnités, si tant est que nous ayons le privilège que nos chef-fes, qui détiennent le pouvoir de décision sur nos changements d’échelon ou le passage à la classe exceptionnelle sans contrôle objectif, les acceptent.
Cette lettre pour nous expliquer que, l’arbitraire que nous subissons depuis des années, avec la plus grande patience, est à l’image des vitrines fumées qui cachent des dysfonctionnements, des injustices sociales, des disparités injustifiables et des pratiques contestables que l’AEFE, en relation avec le Ministère des Affaires Étrangères et de L’Éducation Nationale, se chargent de « faire rayonner » à travers le Monde.


Documents joints

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