Litige avec l’administration : référé liberté (ou référé injonction)

Mise à jour le 01.01.2014 - Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) et Ministère en charge de la justice
samedi 19 septembre 2015
par  SUD Éduc

Principe
Le référé injonction peut être utilisé par un justiciable, si une décision prise à son encontre par une administration ou un organisme chargé d’un service public porte une atteinte grave et « manifestement » illégale à l’une de ses libertés fondamentales.
Introduction de la requête
Déroulement de la procédure
Coût
Où s’adresser ?
Références
Introduction de la requête
Établissement et dépôt de la demande
La requête en référé est une demande écrite.
Elle doit comporter un résumé le plus précis possible des faits, la présentation des "moyens" (arguments juridiques) et justifier de l’urgence nécessitant de faire cesser le trouble.
Elle doit être déposée auprès du greffe de la juridiction concernée ou lui être adressée par la poste en recommandé avec avis de réception, dans une enveloppe portant la mention "référé".
Assistance d’un avocat
L’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire.
Il peut être cependant utile de se faire conseiller par un avocat spécialisé en droit administratif.
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Déroulement de la procédure
Examen de la requête
La requête fait l’objet d’une instruction accélérée.
Le juge des référés peut la rejeter par une ordonnance motivée s’il l’estime irrecevable ou mal fondée.
La procédure, écrite ou orale, est contradictoire (l’administration est invitée à défendre son point de vue).
Le juge doit fixer dans les plus brefs délais la date et l’heure de l’audience, et en informer les parties. Elle doit avoir lieu dans les 48 heures.
Jugement
Il est prononcé par le juge des référés, statuant comme juge unique.
Il doit intervenir dans les 48 heures du dépôt de la requête.
Le demandeur peut présenter ses arguments à l’audience.
L’ordonnance de jugement est notifiée sans délai.
Recours
En cas de rejet de sa demande, le demandeur peut faire appel devant le Conseil d’État dans un délai de 15 jours.
Le Conseil d’État se prononce dans un délai de 48 heures.
À noter : l’administration peut également se pourvoir en cassation si l’ordonnance lui est défavorable.