« Monsieur le Président, nous n’avons pas voté pour ça » : 33 personnalités demandent le retrait des projets de loi « sécurité globale » et « séparatismes »

lundi 23 novembre 2020
par  SUD Éduc

Cet appel publié par Mediapart est signé notamment par le cinéaste Costa-Gavras, la dramaturge Ariane Mnouchkine et le politologue Olivier Roy.

Trente-trois personnalités ayant voté pour Emmanuel Macron en 2017 lui ont demandé, dimanche 22 novembre, de retirer ses projets sur la « sécurité globale » et contre les « séparatismes », qui, à leurs yeux, font « reculer les libertés d’information, d’opinion, de croyance, d’éducation, d’association, de manifestation et de contestation »

« Monsieur le Président, nous n’avons pas voté pour ça » : cet appel publié dimanche par Mediapart est signé de personnalités très diverses de la société civile. Parmi elles, l’avocat William Bourdon, le cinéaste Costa-Gavras, la dramaturge et cinéaste Ariane Mnouchkine, le politologue Olivier Roy, le député et mathématicien Cédric Villani ou encore l’ex-footballeur Lilian Thuram, président de la Fondation Education contre le racisme.
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« Un Etat autoritaire, où l’Etat de droit devient un Etat de police »

« Au prétexte d’une illusoire sécurité face aux désordres du monde, le gouvernement et la majorité qui agissent en votre nom sont en train de restreindre nos libertés fondamentales », estiment-ils. Les projets de « sécurité globale » et contre les « séparatismes », « confortant les principes républicains », font reculer ces libertés, selon les signataires.

« Laisser faire cette atteinte à nos libertés et à nos droits, c’est installer ce dont l’extrême droite néo-fasciste rêve : un Etat autoritaire, où l’Etat de droit devient un Etat de police, criminalisant les mobilisations de la société et certaines revendications populaires. »

La loi de « sécurité globale », en discussion au Parlement, entend pénaliser la diffusion malveillante de photographies de policiers lors de manifestations. Plusieurs rassemblements ont eu lieu, samedi 21 novembre, en France contre celle-ci, dont l’article 24 concentre de très vives critiques de la part des journalistes français, qui y voient un risque d’entrave à la liberté d’informer.