Pour une rupture politique avec le système policier.

jeudi 4 juin 2020
par  SUD Éduc

Et c’est là le cœur du problème. Les violences policières sont d’abord une atteinte à la liberté de circuler dans l’espace public, une atteinte au droit pour les plus opprimés d’y exister. Il s’agit de réduire les libertés de celles et ceux qui sont perçus comme une menace potentielle, les classes dangereuses, soit à cause de leur couleur de peau, soit à cause de leurs idées, soit à cause des deux. On pense à Vanessa, cette femme Gilet jaune, jeune, blonde, qui raconte dans le documentaire Gilets jaunes, une répression d’État réalisé par Streetpress, comment le CRS lui a tiré au visage, à l’œil, la défigurant, lui laissant des séquelles à vie. Sa vie est brisée, celle de ses proches aussi. Pourtant elle ne faisait rien d’autre que de marcher sur le trottoir, pour rentrer. Le CRS a considéré qu’elle n’avait pas à circuler là, qu’elle n’avait pas à être là. L’État derrière le CRS a considéré qu’elle n’avait pas à exprimer son désaccord, encore moins à venir le manifester sous son nez.