Questions pour un champion !

dimanche 30 septembre 2018
par  SUD Éduc

Qui suis-je ?

- J’ai le plus souvent entre 26 et 50 ans.
- Je suis souvent hautement diplômé.
- J’ai réalisé que le seul avenir que l’on me proposait dans mon pays d’origine était de sacrifier ma vie de famille et l’éducation de mes enfants pour couvrir nos besoins, payer les emprunts, les intérêts bancaires, les impôts et contribuer activement à enrichir les plus fortunés.
- Je ne croyais plus en grand chose, on m’avait vendu l’individualisme comme la panacée pour exister socialement.
- Je ne communiquais presque plus avec mes semblables si ce n’est à travers des écrans.
- Ma vie se résumait à produire et à me maintenir en bonne santé pour pouvoir produire plus, le plus longtemps possible.
- On prélevait 20% de mon salaire tous les mois et je devais encore payer des sommes de plus en plus importantes pour pouvoir me soigner ou espérer recevoir une petite pension, qui ne cessait de baisser, lorsque j’aurais été trop vieux et trop fatigué après 42 ans de production.
- Le gouvernement refusait d’encadrer les profits privés et le coût des soins mais réduisait les moyens alloués aux centres de santé publics. Je savais que mes prélèvements pour couvrir la collectivisation des pertes des actionnaires oisifs n’allaient faire qu’augmenter.
- Entre les prélèvements mensuels pour la santé et la retraite, ceux que l’on nous avait présentés comme exceptionnels et qui étaient devenus permanents, les impôts sur le revenu, les impôts locaux, la taxe foncière et les journées de travail obligatoire non payées, les pouvoirs publics me prenaient environ 4 mois de salaires, donc 4 mois de ma vie tous les ans !!!
- Des caméras me filmaient jour et nuit dans les rues, les espaces publics ou privés. Pourtant, je n’étais pas prisonnier.
- On pouvait lire les lettres d’amour que j’envoyais à ma fiancée ou ma correspondance intime. Pourtant, je n’étais pas prisonnier.
- La surveillance à travers les réseaux de communication était devenue permanente. Pourtant, je n’étais pas prisonnier.
- Dans mon pays, patrouillaient des militaires en armes. Pourtant, on n’était pas en guerre.
- On avait peu à peu remplacé l’argent liquide par des cartes bancaires et ainsi contrôler comment je dépensais mon argent.
Pourtant j’étais majeur, adulte et responsable.
- Ils me demandaient de justifier me dépenses et pouvaient bloquer mon compte si les autorités considéraient que je n’ étais pas un consommateur exemplaire et que je n’utilisais pas le fruit de mon travail de façon sensée. Pourtant, je n’étais pas sous tutelle.
- J’ai un jour décidé de tout quitter pour vivre plus libre et plus dignement dans un autre pays.
- Comme mon pays a honte d’assumer les raisons de mon départ, on ne m’appelle pas ni immigré, ni exilé.
- Je suis... je suis...

Un expatrié Français.}

Le rapport sur les expatriés français en PJ


Documents joints

PDF - 5.2 Mo