[Radio] Pour un anarchisme (pro)féministe – avec Francis-Dupuis Déri

samedi 9 mars 2019
par  SUD Éduc

L’émission de radio Sortir du capitalisme parle pendant environ 2heures avec Francis Dupuis-Déri du sexisme ainsi que des discours pro-féministes dans les milieux anarchistes. Visitez le site web de Sortir du capitalisme pour découvrir ses émissions très intéressantes.

Une émission d’analyse critique des pratiques et des théories sexistes au sein des milieux anarchistes, et ce dans l’optique d’un anarchisme (pro)féministe – avec Francis Dupuis-Déri, professeur de sciences politiques à l’Université du Québec – Montréal (UQAM), proche des milieux libertaires, auteur sur ce sujet de plusieurs articles, et plus généralement de plusieurs ouvrages autour de l’anarchisme et de l’anti-féminisme.

Avec une critique de l’anarcho-sexisme contemporain comme contradiction (apparente) avec l’idéal anti-autoritaire, comme produit d’une socialisation sexiste des hommes anarchistes, d’un idéal viriliste de l’anarchiste comme guerrier machiste, d’une négation idéologique de son positionnement de dominant au sein des rapports de genre, d’un anti-féministe lutte-de-classiste, d’une volonté masculine d’imposer une absence de critiques internes au nom de « l’unité » anarchiste (qu’ils sapent en réalité avec leur comportement sexiste) et d’une camaraderie virile même en cas d’agression sur une autre camarade ; avec un appel à une déconstruction individuelle et collective des hommes en tant que dominants au sein des rapports de genre, et à cesser d’utiliser des arguments anti-féministes identiques à ceux de l’extrême-droite et des staliniens ; et une évocation des tendances pro-féministes dans l’anarchisme francophone contemporain [1re partie, 50 minutes]

Avec une analyse critique de l’anarcho-sexisme de Proudhon, promoteur d’un socialisme misogyne et polémiste anti-féministe, et son héritage au sein du mouvement ouvrier (exclusion des femmes des syndicats d’artisans, lutte pour une interdiction du travail industriel des femmes, anarchisme patriarcal) ; une brève histoire des débuts de l’anarcha-féminisme, celui d’Emma Goldman, de Victorine de Cleyre et de He-Yin Zhen ; et une discussion autour du pro-féminisme des hommes, ses limites (pro-féminisme toxique) et ses possibilités (déconstruction – désempowerement) [2e partie, 50 minutes]