Réforme des retraites : l’heure est à l’explosion sociale
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Macron l’a dit pour ses « vœux » le projet de son système de retraite par points sera mené à son terme… Il renvoie encore une fois à de pseudo négociations pour trouver des « compromis » à compter du 7 janvier.
Pour Solidaires, trouver des améliorations à la marge sur les questions de pénibilité (alors qu’il en a lui-même minoré la réalité) ne suffira pas : tout le monde devra de toute manière partir plus tard avec l’âge d’équilibre à 64 ans, ceux et celles qui ont des métiers pénibles aussi !
Avec la retraite à points c’est l’ensemble des salarié-es et retraité-es qui seront perdant-es, et certain-es encore plus que les autres.
Mécaniquement avec ce nouveau système, les points calculés sur l’ensemble des carrières (au lieu des 25 meilleures années pour le privé, les six derniers mois dans la fonction publique) prendront en compte les périodes « basses », de non-emploi, d’arrêts pour l’éducation des enfants, l’enchaînement des petits boulots... sabrant ainsi le niveau de pension pour l’ensemble des salarié-es, mais aussi particulièrement pour les femmes et les plus précaires.
Le minimum de pension à 1000 euros est aussi un jeu de dupe : il suppose une carrière complète au SMIC et reste largement insuffisant pour faire face aux dépenses élémentaires.
Ce gouvernement joue la carte de la division, en accordant des dérogations à son propre système pour certaines professions (forces de l’ordre, aériens, danseuses/eurs etc.)… système, qui du coup n’a plus d’« universel » que le nom.
Comme les salarié-es de l’Opéra de Paris, disons tous et toutes non à la braderie des pensions de ceux et celles qui entreront dans la vie active après nous ! N’acceptons pas de sacrifier les générations à venir.
Les cheminot-es, les salarié.es de la RATP, des sites relevant de la culture (BNF, musée…), de la chimie et d’autres secteurs sont en grève reconductible depuis le 5 décembre, sans avoir fait de trêve, sabrant ainsi l’espoir de ce gouvernement de faire plier la mobilisation durant les fêtes ! La stratégie de l’enlisement ne fonctionne pas non plus. Ils et elles en sont à près de 30 jours de grève !! Les caisses de grève
se multiplient, organisant la solidarité financière.
Il s’agit désormais de hausser le ton collectivement, salarié-es du public comme du privé, des petites et des grosses entreprises et pour mettre définitivement un terme à ce projet, obtenir son retrait.
Nous devons nous mettre massivement en grève le 9 janvier et continuer les jours suivants !
A partir du 6 janvier, Solidaires invite l’ensemble des travailleuses et travailleurs à se réunir en assemblée générale et à préparer la grève générale reconductible.