Retraites : Mais c’est pour votre bien...

samedi 23 novembre 2019
par  SUD Éduc

Faire croire aux salarié-e-s qu’un régime par points avec les différences des salaires et qu’un euro cotisé = un euro versé serait plus juste, c’est comme faire croire que le système capitaliste basé sur le consommer plus (et n’importe quoi) pour produire plus (et n’importe quoi) est soutenable à l’échelle de la planète.
Ce système est déjà celui qui prévaut chez les agriculteurs qui reçoivent une pension proportionnelle à leurs cotisations. Comme souvent ils cotisent à minima, pour préserver leur pouvoir d’achat, ils ne touchent que des petites retraites.
Cependant, la différence entre les agriculteurs et les salarié-e-s est que ces derniers ne sont pas propriétaires de leur outil de travail, source importante de revenus, une fois à la retraite, pour les salarié-e-s agricoles.
Macron y gagnerait davantage en avouant que, pour que la minorité mondiale des riches puisse continuer son train de vie, les pauvres doivent se serrer la ceinture.
En réduisant le pouvoir d’achat par le maintien des salaires à minima et en compensant par des primes ciblées, les gouvernements à l’échelle planétaire écartent « le pouvoir de choix » pour imposer « l’obligation de choix », tout en restant fidèles à la logique capitaliste qui laisse libre cours à la production d’objets polluants, énergivores et qui gaspillent les matières premières.
Seule une retraite par répartition et un changement de société, qui peut s’obtenir par l’éducation, permettraient de garantir à toute et à tous une vie digne tout en préservant nos besoins vitaux dans les limites de nos possibilités planétaires.