(Rouen) Rassemblement contre les atteintes à la liberté d’expression syndicale

samedi 9 mars 2019
par  SUD Éduc

L’union syndicale Solidaires vient d’apprendre que notre camarade Gérald Le Corre, inspecteur du travail et militant syndical à la CGT, animateur du colletif « Ne plus perdre sa vie à la gagner », vient d’être exclu de deux instances paritaires où il représentait son organisation syndicale, le Comité Régional d’Orientation sur les Conditions de Travail (CROCT) de Normandie et l’Observatoire du Dialogue Social.

A la demande du Directeur Général du Travail la DIRECCTE de Normandie puis la Préfète ont respectivement pris la décision d’exclure notre camarade Gérald Le Corre de ces deux instances. Selon eux, il ne serait pas possible d’avoir le statut d’Inspecteur du Travail et d’être représentant d’un syndicat dans des instances interprofessionnelles dites de « dialogue social » au motif que cela pourrait remettre en cause « l’impartialité du système d’inspection du travail ».

L’objectif du ministère du travail est clair : museler les militant-es syndicaux de l’inspection du travail considérées comme trop indépendantes et trop proches des travailleuses et des travailleurs, porter atteinte à leur liberté d’expression et empêcher toute critique syndicale publique.

Après avoir mis à pied une inspectrice du travail pour avoir osé chanter une chanson sur Mme Pénicaud dans une manifestation syndicale, le ministère n’a pas supporté que lors d’une conférence de presse l’éventuelle responsabilité de l ’Etat soit mise en cause dans l’explosion de l’usine Saipol qui a causé la mort de deux travailleurs.

Cette situation est parfaitement injuste et injustifiée. Les représentants du personnel sont élus par les agents et travaillent à la défense des droits des personnels. La démocratie ne s’arrête pas aux portes des administrations ou des entreprises.

L’union syndicale Solidaires apporte son soutien au rassemblement organisé le 11 mars prochain à l’initiative de la CGT Normandie devant le Tribunal administratif, saisi en urgence pour obtenir la suspension immédiate de ces décisions qui mettent gravement en cause la liberté syndicale, les droits des travailleuses et des travailleurs à être représentés selon leur propre choix pour la défense de leurs droits et intérêts.

Paris, 8 mars 2019