Soutien au peuple de l’ARTSAKH

vendredi 13 novembre 2020
par  SUD Éduc

L’Azerbaïdjan a attaqué le peuple de l’Artsakh fin septembre 2020 (reprenant les hostilités de 1991 contre les manifestations pacifiques des Arménien-nes de l’Artsakh). Après une guerre qui a fait 1300 morts côté arménien (côté azéri les autorités ne communiquent pas de chiffres), dont beaucoup de jeunes soldats engagés dans la défense de l’Artsakh contre les troupes azéries, le premier ministre arménien a choisi de signer un accord sous le patronage de la Russie. La Russie qui a du même coup tombé le masque et se réaffirme comme l’arbitre dans cette région du monde, décidant ou non d’accorder son soutien aux uns et aux autres. L’accord prévoit que les belligérants restent sur leurs positions, alors que l’Azerbaïdjan s’est emparé de la ville stratégique de Chouchi et d’une partie du territoire de l’Artsakh, en vidant la population arménienne.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a salué avec les termes suivants ce qu’il considère comme une capitulation de l’Arménie : « J’avais dit qu’on chasserait (les Arméniens) de nos terres comme des chiens, et nous l’avons fait », a-t-il dit, traitant aussi le premier ministre arménien de « lâche ». Des propos qui montrent l’étendue de sa haine envers les Arméniens.

Les hostilités ont été relancées le 27 septembre par l’Azerbaïdjan, qui n’a respecté aucun des timides cessez-le-feu proposés par le groupe de Minsk. La guerre actuelle est la plus sanglante que la région ait connue depuis la guerre lancée par l’Azerbaïdjan indépendant en 1991 contre l’Artsakh. Outre les centaines voire milliers de pertes militaires, la situation humanitaire est catastrophique. Des écoles, des maisons et la cathédrale de Chouchi ont été bombardées, la population civile de l’Artsakh a été déplacée vers l’Arménie, vidant la région de sa population.

Dans la continuité du génocide arménien organisé en 1915 par la jeune république turque, celle-ci a fourni un soutien militaire à son allié azéri, aux côtés d’Israël qui lui fournit 60 % de son matériel de défense. La Turquie notamment envoyé en soutien de l’armée azérie les mercenaires syriens qu’elle même a utilisé dans sa guerre contre l’Administration Autonome du Rojava. Elle poursuit ainsi sa politique impérialiste et expansionniste d’ingérence dans toutes les guerres de la région (Lybie, Syrie, Arménie maintenant), dans l’espoir de détourner l’attention de la crise économique de grande ampleur qui sévit dans son territoire.

La défense du peuple de l’Artsakh allant à l’encontre de leurs intérêts, les grandes puissances régionales, Europe en tête, se sont contentées de protestation de façade, ne prenant aucune mesure pour dissuader le président Aliev de mettre fin à la guerre.