Syndicalistes contre la vie chère : agir maintenant !

samedi 1er décembre 2018
par  SUD Éduc

De nombreux syndicalistes veulent s’engager collectivement dans le mouvement des « gilets jaunes ». « Comme cela a déjà commencé dans plusieurs endroits, c’est dès maintenant que nos structures syndicales, à tous les niveaux, doivent débattre elles aussi des initiatives articulant lutte contre la vie chère, justice fiscale et développement des services publics – en particulier de transports collectifs – et revendications salariales. »

Le mouvement des « gilets jaunes », son développement dans les zones rurales et à la périphérie des grandes villes, témoigne d’une colère profonde contre la politique de Macron, une politique au service d’un patronat qui ne recherche que ses profits. Une politique qui se conjugue aux bas salaires, à l’explosion du chômage et de la précarité.

Extrêmement variée dans sa composition, dans ses mots d’ordre et dans ses modes d’actions, cette mobilisation est marquée par la colère contre les attaques subies par les classes populaires. Nous ne pouvons pas la négliger, ni la mépriser. Les nouvelles taxes injustes sur le prix des carburants pénalisent un peu plus celles et ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leurs voitures pour se déplacer.

Dans les entreprises, dans les services comme dans les territoires, le mouvement ouvrier et syndical se bat tous les jours contre la politique de classe de ce gouvernement. Nous ne découvrons pas ni ne sommes surprises par cette colère.

Syndicalistes, nous pensons qu’il est possible de s’engager collectivement dans cette bataille. Comme cela a déjà commencé dans plusieurs endroits, c’est dès maintenant que nos structures syndicales, à tous les niveaux, doivent débattre elles aussi des initiatives articulant lutte contre la vie chère, justice fiscale et développement des services publics – en particulier de transports collectifs – et revendications salariales.

Dans les jours qui viennent, c’est autour de ces revendications que nous proposons de soutenir, d’impulser des débrayages, des grèves, dans les entreprises, dans les services, mais aussi des blocages pour paralyser l’activité économique et mettre en cause les politiques gouvernementales. La construction d’une grève générale reste notre ordre du jour.

C’est une révolte contre la politique antisociale de Macron, massive et populaire, qui peut s’incarner aujourd’hui. Ni l’extrême droite ou la droite extrême, ni les organisations patronales n’y ont leur place et nous participerons activement à les en écarter.

Aucune agression, aucune violence raciste, sexiste ou homophobe n’est tolérable, qu’elle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne.

Quant à l’imposture écologique d’un gouvernement qui a imposé la réforme de la SNCF pour supprimer des lignes de trains, elle ne peut en aucun cas faire illusion.

Il n’y a que les classes populaires qui peuvent changer la société et répondre à l’urgence climatique. Pour la justice sociale et écologique, pour que ce soient l’égalité et la solidarité qui gagnent !