Un bon français, justifie et collabore avec la barbarie légitime d’État dénoncée par les défenseurs des droits humains : Soutenez nos ministres ! Eborgnez-vous !

lundi 3 juin 2019
par  SUD Éduc

Créé en avril dernier, le collectif des Mutilés pour l’exemple – en référence aux fusillés pour l’exemple – veut exister dans le débat pour dénoncer la stratégie française de maintien de l’ordre. Leur objectif principal : obtenir l’interdiction des grenades GLI-F4 et des lanceurs de balles de défense LBD 40. La colère et l’indignation explosent dans les slogans : « Mutilations : stop ! stop ! », « La police fait son travail, ça crève les yeux ! » ou encore le fameux « Macron démission ». À chaque pause, leur message commun résonne dans les rues parisiennes :

Nous avons perdu définitivement un œil, un testicule ou une main, nous avons pris un tir de flash-ball dans la tête ou reçu une grenade sur le pied, nous avons perdu des dents ou l’odorat… À chaque seconde de notre vie, nous subissons, à même notre corps, l’ultraviolence de la répression. Handicaps, séquelles, cicatrices, douleurs, traumatisme et nuits blanches ne nous feront pas taire.

Le collectif des Mutilés pour l’exemple fait le bilan depuis novembre : 24 personnes ont perdu un œil, cinq une main, deux l’odorat, un a été amputé d’un testicule, une vingtaine ont vu un pied ou leur visage mutilés. Au même moment, le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez déclarait sur RTL que « ce n’est pas parce qu’il y a une main qui a été arrachée ou un œil qui a été éborgné que la violence est illégale », et qu’il ne souhaite pas présenter d’excuses aux blessés des manifestations des gilets jaunes, et préfère s’en remettre « à la justice de [son] pays ». Et sur le LBD, il a balayé toute éventualité d’une interdiction de cette arme. « C’est une arme intermédiaire qui évite d’utiliser l’arme létale, le pistolet », a-t-il affirmé.