la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) pubie son rapport 2019

jeudi 4 juin 2020
par  SUD Éduc

La rédaction du Figaro a dévoilé les dernières données du quatrième rapport annuel de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignements (CNCTR), chargée de vérifier en partie la légalité de l’activité des services français. Ce document de 121 pages a été remis ce mercredi à Emmanuel Macron. Selon les chiffres dévoilés dans ce rapport, 22.210 personnes ont fait l’objet d’au moins une mesure de surveillance en 2019, un chiffre quasi stable (+0,8%) par rapport à 2018.

La prévention du terrorisme mobilise la plus grande partie des demandes (38%) pour l’espionnage d’une « cible ». Selon les données du rapport, 7.736 personnes, en lien supposé avec l’islamisme radical, ont été surveillées à ce titre.

La répression de la criminalité organisée (19%) puis la défense des intérêts géostratégiques de la France (18%) sont ensuite les principales requêtes et missions de vérifications.

Le renseignement économique continue sa progression en concentrant 11% des demandes (contre 9% en 2018), la prévention des « violences collectives de nature à porter gravement atteinte à l’ordre public » connaît également une progression notable, avec 14% des sollicitations des services.

La CNCTR a répondu à 73.298 demandes émanant des services dits du « premier cercle » du renseignement, comme la DGSE ou la DGSI, mais aussi de ceux répertoriés dans le « second cercle », où se trouve le Renseignement territorial (RT).

Les demandes d’accès aux données de connexion, notamment aux factures détaillées (les fadettes), connaissent un recul de 16%. La géolocalisation en temps réel poursuit en revanche une forte progression avec une demande depuis 2016 en augmentation de 213%. Les écoutes ont également été requises 12.574 fois l’année dernière avec un usage en progression de 19% en un an.