Pour se remotiver, des étudiants réinvestissent leurs amphis et organisent des cours autogérés
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Pour se remotiver, des étudiants réinvestissent leurs amphis et organisent des cours autogérés
Depuis le 25 janvier, des étudiants de Sciences Po à Lyon ont décidé d’occuper leur lieu d’études. Ils organisent leurs propres cours, des ateliers-débats avec d’autres étudiants d’université, et se remotivent ensemble pour le second semestre.
C’est un mail, reçu mi-janvier, qui a provoqué les premiers remous. « Alors qu’on était en plein partiel, on nous a annoncé qu’on ne reprendrait pas les cours », se remémore Sofia, en première année à l’Institut d’études politiques de Lyon. Comme d’autres élèves de sa promotion, Sofia s’accrochait à l’annonce faite par l’administration d’un second semestre en présentiel. « Depuis la rentrée de septembre, on a eu uniquement des TD [travaux dirigés] en présentiel. Il fallait s’inscrire pour les cours magistraux, sauf que les inscriptions ouvraient parfois à minuit et c’était la guerre entre nous pour réserver », abonde Alice. Ne pouvant imaginer un second semestre similaire, les étudiants ont décidé d’occuper leur lieu d’études. Le 25 janvier, ils déployaient des banderoles dans leur bâtiment, pour réclamer la réouverture [1]. Depuis, ces banderoles ont été retirées par l’administration*. Un simple panneau en carton, scotché à l’entrée du bâtiment, témoigne encore de l’occupation.