Santé : Pauvrophobie médicale
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Le Défenseur des droits a testé 1 500 cabinets médicaux français : 12 % refusent de soigner les patients les plus précaires, les 7,3 millions de Français bénéficiaires de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) ou de l’ACS (aide à la complémentaire santé). Cette discrimination est variable selon les spécialités (15 % des psychiatres) et surtout les régions : à Paris, c’est le cas de 38 % des dentistes et de 26 % des gynécologues. « Dans deux cas sur trois, les refus de soins sont déguisés sous un autre motif et les patients ne savent pas qu’ils en sont victimes, d’où l’intérêt de la méthode du testing », explique Marielle Chappuis, qui a participé à l’étude. La CMU-C oblige le praticien à pratiquer le tiers-payant, et par conséquent à se faire rembourser ensuite par la Sécu. Visiblement, beaucoup préfèrent trier et encaisser tout de suite