Sortir du capitalisme : joli slogan mais on fait comment ?
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Se défaire du capitalisme est indispensable, redisons-le. Pour lutter contre le réchauffement climatique entre autres. Mais c’est un point de départ, un moteur, une nécessité au sens philosophique du terme : cela “ne peut pas ne pas être”. Faire de l’anticapitalisme un slogan ou une posture de ralliement reviendrait à transformer cette puissance d’agir en folder marketing (pour les autres) voire en exutoire (pour soi). Passer de la nécessité au processus de transformation, commencer à se défaire du capitalisme en un mot, c’est le prendre par tous les bouts de réel où il revêt l’habit d’une injustice précise, d’une insoutenabilité, d’un dégât, d’une exploitation, d’une violence. Pas en mode cosmétique bien sûr. Il ne s’agit pas de le peindre en vert, mais de le prendre et de ne pas le lâcher. De s’en défaire inlassablement et minutieusement jusqu’à ce qu’on constate qu’il n’est plus là.