Nouvelle évaluation des enseignants

mardi 9 mai 2017
par  SUD Éduc

Une grille de 11 compétences, liée à la revalorisation, sera mise en place dans le cadre de l’accord PPCR, la réforme de l’évaluation des enseignants qui prévoit des rencontres fixes pour chaque enseignant.
Elle repose sur une grille de compétences qui prend en compte des pans nouveaux du métier.
4 rendez vous de carrière ponctueraient l’évaluation et l’avancement des enseignants.

1- Pour le premier au 6e échelon
2- 8e échelon
3- Pour permettre l’accès à la hors classe lors de la seconde année du 9e échelon
4- Pour envisager l’accès à la classe exceptionnelle.
Aux 6e et 8e échelon seulement 30% des enseignants avanceront plus vite. A tous les autres stades, l’avancement se fera au même rythme pour tous.
 
La nouvelle grille d’évaluation (voir PJ) est remplie différemment dans le primaire et le secondaire. Au primaire l’inspecteur remplit l’intégralité de la grille. Dans le secondaire elle est remplie par l’IPR et le chef d’établissement. Ils doivent aussi porter une appréciation littérale séparément mais « après échange préalable entre eux ».
 
La grille d’évaluation repose sur 11 critères qui sont tirés du référentiel métier de 2013.
L’inspecteur seul évaluera « la maitrise des savoirs disciplinaires », la capacité à adapter sa communication à son auditoire, la capacité à prendre en compte la diversité, l’évaluation des progrès, et l’engagement dans « une démarche individuelle et collective de développement professionnel ».
 
L’IEN au primaire ou le chef d’établissement au secondaire évaluera la capacité à coopérer dans une équipe, la contribution à la communauté éducative, la coopération avec les parents.
 
Enfin les deux ou l’IEN seul dans le premier degré, évalueront le fait d’agir selon des principes éthiques, de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves, l’accompagnement des élèves dans leur parcours de formation.
 
Au final l’autorité académique émet un avis pour un avancement accéléré.
 
Le savoir disciplinaire ne compte que pour un seul critère. La capacité à faire cours également. La nouvelle grille prend en charge l’action de l’enseignant auprès des parents ou dans l’établissement et expressément la coopération.
 
Le fait d’évaluer les capacités à « Coopérer au sein d’une équipe », « Contribuer à l’action de la communauté éducative et coopérer avec les partenaires de l’école/l’établissement » et « Coopérer avec les parents d’élèves » renvoie à une conception large du métier. D’autres points renvoient à sa dimension sociale comme « Organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l’apprentissage et la socialisation des élèves » ou « Accompagner les élèves dans leur parcours de formation ».
Le professeur sait à la rentrée s’il est concerné par une évaluation. Il renseigne un document avant celle ci. Il connait la grille.

Dans le second degré uniquement :

Deux entretiens avec l’inspecteur ce qui permet un dialogue plus construit. Il peut bien sûr porter ses remarques sur l’évaluation. La transparence semble être le maitre mot de la nouvelle procédure. La coopération, dans le second degré, de l’inspecteur et du chef d’établissement est un autre principe même si l’appréciation littérale est séparée. On ne sait d’ailleurs pas comment les deux rempliront ensemble les points communs de la grille...
 

Rôle de l’inspection
 
En principe, les inspecteurs sont dorénavant là pour « accompagner » les enseignants ou les équipes d’enseignants et donc éclaircir ces points. Un document décrit ce qu’est cet accompagnement. On sent que le ministère souhaite transformer les inspecteurs en gentils experts qui viendraient donner un coup de main aux enseignants, à la façon dont agissent les conseillers pédagogiques au primaire. Certains le font. Certains en sont capables. Mais pas tous.


Documents joints

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