Les « Hunger Games » du lycéen
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Les ados savent que ce qui compte, ce n’est plus le bac : réduit depuis la réforme à deux épreuves terminales, le français en Première et la philosophie en Terminale, plus un « grand oral » dont on peine à comprendre les réels objectifs, il n’était déjà plus qu’un fossile. Lors du mouvement de contestation enseignante de juin 2018, déjà c’est le contrôle continu qui avait prévalu de fait, par décision ministérielle, et dans des conditions discutées. A la faveur de la pandémie, d’autres épreuves censées avoir lieu en cours d’année ont été ajournées, puis suspendues. Le cru 2019 a affiché des taux soviétiques. La bienveillance à l’examen est de mise, au point que certains ironisent sur le fait qu’y échouer relèverait d’une mauvaise volonté du candidat. Il n’en est pas de même pour la plate-forme d’admission dans l’enseignement supérieur, « Parcoursup » : les candidats ayant obtenu le bac mais échoué à obtenir une formation sont loin d’être rares. Et pour ceux qui restent en lice, la concurrence est sans pitié.